Cross de l'amitié: Handicapés et valides unis dans la foulée

En voyant l'article me revient en tête avoir couru à Marvejols une édition... C'est une initiative vraiment sympa qui se déroule dans une ambiance très conviviale.

[Vu sur le Midi Libre Lozère (édition du 14-05-2007)]

C'est aussi la tradition. Chaque année - ou presque -, le soleil accompagne les coureurs du cross de l'amitié. Comme si le ciel voulait honorer lui aussi cette belle épreuve imaginée voilà vingt-six ans maintenant.

L'édition canourguaise n'a donc pas échappé à la règle.
Et comme chaque fois, ce cross, qui n'a finalement de sportif que le nom, fut une belle fête. Une très belle fête.

Il suffisait de voir les sourires des quelque 506 handicapés, venus de trente-six établissements de la Lozère, qui ont franchi la ligne. Fiers comme Artaban d'arborer la médaille qu'ils ont gagnée en parcourant les 900 mètres de circuit tracés dans les rues de La Canourgue. Et peu importe leur temps, peu importe le classement. « Ce n'est pas l'esprit de ce cross, rappelle Marie-Noëlle Tosquelles, présidente du comité départemental de sport adapté. L'objectif, c'est vraiment, ainsi que nous l'avions voulu dès la première édition, de faire une course de l'intégration permettant aux sportifs adaptés de courir avec les habitants des villages où nous passons chaque année. »

Et ça marche toujours. Même si, au micro, l'efficace Pot'Poète était obligé d'appeler régulièrement des Canourguais à rejoindre la fête, chacun des participants a trouvé un équipier samedi. Certains ont même effectué le parcours à plusieurs reprises. « C'est tellement sympa de les accompagner, dira ainsi une adolescente après son troisième passage. Ils sont tous heureux d'être là, de courir dans les rues de La Canourgue, d'être encouragés. »

Yannick Delmas ne dit pas le contraire. Éducateur au sein du foyer Horizon à Saint-Germain-du-Teil, qui organisait le cross cette année - et qui s'est fortement mobilisé -, il confirme que les trente inscrits de son association attendaient ce jour avec impatience. « C'est devenu un rendez-vous immuable. Surtout qu'il n'y a pas que la course. Avec les nombreuses animations organisées autour, c'est pour eux une belle et grande fête. » Une fête qui s'est terminée tard dans la nuit. Et à l'issue de laquelle, tous ont fait la promesse de revenir l'an prochain. Ce sera à Mende.

Ludovic TRABUCHET